Conquérants Pacifiques

 

Conquérants Pacifiques

Chapitre 1

[thaudio href=’http://eglisedebethel.com/wp-content/uploads/2017/08/ConquerantsPacifiques01.mp3′]Conquerants Pacifiques 01 – Bethel[/thaudio]

Le dessein de Dieu à l’égard de son Église

 

L’Église est le moyen que Dieu a choisi pour faire connaître le salut aux hommes. Établie pour servir, elle a pour mission de proclamer l’Évangile. Dès le commencement, Dieu a formé le dessein de révéler par elle sa puissance et sa plénitude. Appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière, les hommes qui la composent doivent refléter sa gloire. L’Église est la dépositaire des richesses de la grâce du Christ; c’est par elle que l’amour de Dieu se manifestera finalement de façon puissante et décisive aux « dominations et aux autorités dans les lieux célestes » (Éphésiens 3:10).

Les promesses merveilleuses de l’Écriture concernant l’Église sont innombrables. Parlant au nom du Seigneur, le prophète Ésaïe s’exprime en ces termes : « Ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples. » (Ésaïe 56:7) Et le prophète Ézéchiel : « Je ferai d’elles [mes brebis] et des environs de ma colline un sujet de bénédiction; j’enverrai la pluie en son temps, et ce sera une pluie de bénédiction. … J’établirai pour elles une plantation qui aura du renom; elles ne seront plus consumées par la faim dans le pays, et elles ne porteront plus l’opprobre des nations. Et elles sauront que moi, l’Éternel, leur Dieu, je suis avec elles, et qu’elles sont mon peuple, elles, la maison d’Israël, dit le Seigneur, l’Éternel. Vous, mes brebis, brebis de mon pâturage, vous êtes des hommes; moi, je suis votre Dieu, dit le Seigneur, l’Éternel. » (Ézéchiel 34:26,29-31)

Le prophète Ésaïe dit encore : « Vous êtes mes témoins, dit l’Éternel, vous, et mon serviteur que j’ai choisi, afin que vous le sachiez, que vous me croyiez et compreniez que c’est moi : Avant moi il n’a point été formé de Dieu, et après moi il n’y en aura point. C’est moi, moi qui suis l’Éternel, et hors moi il n’y a point de sauveur. C’est moi qui ai annoncé, sauvé, prédit, ce n’est point parmi vous un dieu étranger; vous êtes mes témoins, dit l’Éternel. … Moi, l’Éternel, je t’ai appelé pour le salut, et je te prendrai par la main, je te garderai, et je t’établirai pour traiter alliance avec le peuple, pour être la lumière des nations, pour ouvrir les yeux des aveugles, pour faire sortir de prison le captif, et de leur cachot ceux qui habitent dans les ténèbres. » (Ésaïe 43:10-12; 42:6,7)

« Au temps de la grâce je t’exaucerai, et au jour du salut je te secourrai; je te garderai, et je t’établirai pour traiter alliance avec le peuple, pour relever le pays, et pour distribuer les héritages désolés; pour dire aux captifs : Sortez! et à ceux qui sont dans les ténèbres : Paraissez! Ils paîtront sur les chemins, et ils trouveront des pâturages sur tous les coteaux. Ils n’auront pas faim et ils n’auront pas soif; le mirage et le soleil ne les feront point souffrir; car celui qui a pitié d’eux sera leur guide, et il les conduira vers des sources d’eaux. Je changerai toutes mes montagnes en chemins, et mes routes seront frayées. …

» Cieux, réjouissez-vous! Terre, sois dans l’allégresse! Montagnes, éclatez en cris de joie! Car l’Éternel console son peuple, Il a pitié de ses malheureux. Sion disait : L’Éternel m’abandonne, le Seigneur m’oublie! — Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite? N’a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles? Quand elle l’oublierait, moi je ne t’oublierai point. Voici, je t’ai gravée sur mes mains; tes murs sont toujours devant mes yeux. (Ésaïe 49:8-16)

L’Église est la forteresse de Dieu, sa cité de refuge, qu’il a placée dans un monde révolté. Toute trahison de sa part est une trahison envers celui qui a racheté l’humanité par le sang de son Fils unique. Dès les origines, les âmes fidèles ont constitué l’Église ici-bas. De tout temps, le Seigneur a eu ses sentinelles, qui ont rendu un bon témoignage au milieu de la génération dans laquelle elles vivaient. Elles ont donné le message d’avertissement, et lorsqu’elles ont été appelées à déposer leur armure, d’autres ont repris leur tâche. Dieu a fait avec ses témoins une alliance unissant l’Église de la terre à celle du ciel. Il a envoyé ses anges pour exercer un ministère en faveur de son Église, et les portes de l’enfer n’ont pu prévaloir contre elle.

À travers les siècles de persécutions, de luttes et de ténèbres, Dieu a soutenu cette Église. Pas un nuage n’est venu l’assombrir qu’il n’y ait pourvu. Pas une seule force ennemie ne s’est élevée pour combattre son oeuvre qu’il ne l’ait prévue. Tout s’est déroulé comme il l’avait prédit. Il n’a pas abandonné son Église à elle-même; mais par de nombreuses prophéties, il lui a annoncé ce qui arriverait; et ce que son Esprit avait inspiré à ses prophètes s’est réalisé. Tous ses desseins s’accompliront. Sa loi est à la base de son trône, aucune puissance mauvaise ne saurait la détruire. La vérité est inspirée et gardée par Dieu; elle triomphera de tous les obstacles.

Durant les périodes de ténèbres spirituelles, l’Église de Dieu a été comme une cité placée sur une colline. À travers les siècles, de génération en génération, les pures doctrines d’en haut se sont développées dans son sein. Quelque faible et imparfaite qu’elle puisse paraître, elle est néanmoins l’unique objet sur lequel Dieu jette, d’une manière toute spéciale, un suprême regard. Elle est le théâtre de sa grâce, l’endroit où il se plaît à révéler sa puissance qui transforme les coeurs.

« À quoi, demandait le Christ, comparerons-nous le royaume de Dieu, ou par quelle parabole le représenterons-nous? » (Marc 4:30Marc 4:30
French: Louis Segond (1910) - SEG

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) Il ne pouvait l’assimiler aux royaumes de ce monde, et, dans la société, rien n’aurait pu lui servir de comparaison. Les royaumes terrestres dominent par l’ascendant du pouvoir matériel, tandis que toute arme charnelle, tout instrument de contrainte est banni du royaume du Christ. Ce royaume est destiné à élever, à ennoblir l’humanité. L’Église de Dieu, pourvue de dons variés, est le siège de la vie sainte; elle est remplie du Saint-Esprit. Ses membres trouvent leur bonheur dans le bonheur de ceux pour lesquels ils se dévouent.

Merveilleuse est l’oeuvre que le Seigneur se propose d’accomplir par son Église, afin que son nom soit glorifié! Une image de cette oeuvre nous est donnée dans la vision du torrent vivifiant du livre d’Ézéchiel : « Cette eau coulera vers le district oriental, descendra dans la plaine, et entrera dans la mer; lorsqu’elle se sera jetée dans la mer, les eaux de la mer deviendront saines. Tout être vivant qui se meut vivra partout où le torrent coulera, et il y aura une grande quantité de poissons; car là où cette eau arrivera, les eaux deviendront saines, et tout vivra partout où parviendra le torrent. Des pêcheurs se tiendront sur ses bords; depuis En-Guédi jusqu’à En-Églaïm, on étendra les filets; il y aura des poissons de diverses espèces, comme les poissons de la grande mer, et ils seront très nombreux. Ses marais et ses fosses ne seront point assainis, ils seront abandonnés au sel. Sur le torrent, sur ses bords de chaque côté, croîtront toutes sortes d’arbres fruitiers. Leur feuillage ne se flétrira point, et leurs fruits n’auront point de fin, ils mûriront tous les mois, parce que les eaux sortiront du sanctuaire. Leurs fruits serviront de nourriture, et leurs feuilles de remède. » (Ézéchiel 47:8-12)

Depuis le commencement, Dieu s’est servi de son peuple pour répandre ses bienfaits sur le monde. Il fit de Joseph, le fils de Jacob, une source de vie pour l’Égypte antique. C’est grâce à l’intégrité de cet homme de Dieu que ce peuple fut préservé. C’est par Daniel, cet autre homme de bien, que le Seigneur sauva la vie des sages de Babylone. Toutes ces délivrances sont comme des leçons de choses; elles illustrent les bénédictions spirituelles offertes au monde par le Dieu qu’adoraient Joseph et Daniel. Celui dans le coeur duquel le Christ habite, celui qui proclame son amour, est, avec le Seigneur, l’artisan du bonheur de l’humanité. Tandis qu’il reçoit du Sauveur la grâce qu’il doit communiquer à ses semblables, de tout son être jaillit un flot de vie spirituelle. Dieu choisit Israël pour révéler son nom aux hommes. Il a voulu qu’il fût comme une source de salut pour le monde. C’est à lui qu’ont été confiés les oracles du ciel, la révélation de la volonté d’en haut.

Aux premiers jours d’Israël, les Gentils {terme d’origine latine utilisé par les Hébreux pour désigner les non-juifs et par les chrétiens pour désigner les païens}, par leurs moeurs dépravées, avaient perdu la connaissance de Dieu dont ils avaient joui auparavant. « Ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, dit saint Paul, et ne lui ont point rendu grâces; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur coeur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. » (Romains 1:21) Néanmoins, dans sa miséricorde, Dieu ne les a pas anéantis. Il voulait leur donner l’occasion de le connaître à nouveau par le peuple élu.

Grâce aux enseignements qui se dégageaient des sacrifices lévitiques, le Christ devait être exalté devant toutes les nations, et tous ceux qui se tourneraient vers lui posséderaient la vie. Il était la pierre angulaire de l’économie juive. Les types et les symboles étaient une prophétie condensée de l’Évangile, une image où se trouvaient réunies les promesses de la rédemption.

Mais les Israélites perdirent de vue les grands privilèges qu’ils possédaient en tant que représentants de Dieu. Ils oublièrent le Seigneur et faillirent à leur mission sacrée. Les grâces qu’ils reçurent ne furent d’aucune utilité au monde. Toutes leurs prérogatives ne servirent qu’à leur propre glorification. Ils s’étaient éloignés du monde pour échapper à la tentation. Dieu avait limité leurs relations avec les idolâtres pour les empêcher de se rallier à leurs pratiques; mais ils se servirent de ces restrictions pour élever un mur de séparation entre eux et les autres nations. Ils frustrèrent Dieu du service qu’il leur demandait, et privèrent leur prochain d’un guide religieux et d’un saint exemple.

Prêtres et magistrats s’embourbèrent dans l’ornière du ritualisme. Ils se complaisaient dans une religion légaliste, et il leur était impossible de communiquer aux autres les vérités vitales du ciel. Leur propre justice leur suffisait amplement, et ils ne désiraient nullement voir s’introduire un nouvel élément dans leur religion. Ils ne pouvaient comprendre que la manifestation de la bienveillance divine envers les hommes puisse être indépendante d’eux-mêmes; elle devait découler à leur sens de leurs propres mérites et de leurs bonnes oeuvres. La foi qui agit par amour et purifie l’âme ne pouvait s’unir à la religion des pharisiens, faite de cérémonies et de commandements d’hommes.

Dieu déclare, en parlant d’Israël : « Je t’avais plantée comme une vigne excellente et du meilleur plant; comment as-tu changé, dégénéré en une vigne étrangère? (Jérémie 2:21) « Israël était une vigne féconde, qui rendait beaucoup de fruits. » (Osée 10:1Osée 10:1
French: Louis Segond (1910) - SEG

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) « Maintenant donc, habitants de Jérusalem et hommes de Juda, soyez juges entre moi et ma vigne! Qu’y avait-il encore à faire à ma vigne, que je n’aie pas fait pour elle? Pourquoi, quand j’ai espéré qu’elle produirait de bons raisins, en a-t-elle produit de mauvais? Je vous dirai maintenant ce que je vais faire à ma vigne. J’en arracherai la haie, pour qu’elle soit broutée; j’en abattrai la clôture, pour qu’elle soit foulée aux pieds. Je la réduirai en ruine; elle ne sera plus taillée, ni cultivée; les ronces et les épines y croîtront; et je donnerai mes ordres aux nuées, afin qu’elles ne laissent plus tomber la pluie sur elle. La vigne de l’Éternel des armées, c’est la maison d’Israël, et les hommes de Juda, c’est le plant qu’il chérissait. Il avait espéré de la droiture, et voici du sang versé! De la justice, et voici des cris de détresse! » (Ésaïe 5:3-7) « Vous n’avez pas fortifié celles qui étaient faibles, guéri celle qui était malade, pansé celle qui était blessée; vous n’avez pas ramené celle qui s’égarait, cherché celle qui était perdue; mais vous les avez dominées avec violence et autre dureté. » (Ézéchiel 34:4)

Les conducteurs juifs se croyaient trop sages pour avoir besoin d’instruction, trop justes pour avoir besoin de salut, trop hautement honorés pour avoir besoin de l’honneur qui vient du Christ. Le Seigneur se détourna d’eux pour confier à d’autres le privilège dont ils avaient abusé et le travail qu’ils avaient méprisé. La gloire de Dieu devait être révélée, sa Parole, répandue, et le royaume du Christ, établi dans le monde. Il fallait faire connaître le salut de Dieu aux cités du désert. Les disciples de Jésus furent investis de la mission que les chefs d’Israël avaient négligé d’accomplir.

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